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Le blog du CPIE Pays basque
13 mai 2011

Sur les flots du patrimoine de l'Adour

Quoi de plus agréable que de découvrir un fleuve depuis son lit sous un soleil de plomb et une légère brise, le tout enveloppé d'histoires étonnantes mais véridiques racontées par un passionné et amoureux de l'Adour : le capitaine Michel Ravel.

Toute une journée durant, Michel Ravel et son fils nous ont fait remonter l'Adour mais aussi le temps jusqu'au Moyen Âge où Bayonne était encore une cité lacustre. Les remparts remplis d'eau, les maisons à arcade construites sur pilotis, les activités humaines tournées vers le fleuve notamment la batellerie, les échanges commerciaux avec l'Angleterre, la pêche de l'alose aux saumons en passant par la pibale, les bateaux à fond plat, tout y passe !

Cartes d'époque à l'appui, Michel Ravel nous raconte l'histoire du Grand-Bayonne puis du petit Bayonne et enfin celle du quartier Saint-Esprit.

Port_d_Urt

Michel Ravel ne s'arrête pas là. Il nous révèle diverses anecdotes au fur et à mesure que nous arrivons à hauteur des îles de Lahonce, de Broc, de Bérenx. Chaque maison a une histoire comme cet ancien relais des pèlerins de compostelle, bâti au XVIe siècle transformé aujourd'hui en restaurant.

 

A Urt, nous passons d'abord le barrage flottant qui empêchent les déchets de finir en mer. Puis au port, Michel Ravel nous parle des cales à gradins et nous explique comment les bateaux déchargaient leurs marchandises selon que la marée était montante ou descendante.

cygnes_noirs

Lors de la promenade, nous croisons d'abord un cygne blanc, seul, se laissant dérivé sans être nullement incommodé par notre bateau-mouche hollandais. Plus loin, ce sont deux cygnes noirs avec leurs deux petits qui, eux en revanche, n'apprécient pas du tout notre présence et s'éloignent rapidement.

 

C'est ainsi que nous arrivons jusqu'au Bec des gaves. C'est à ce point que s'arrêtait la juridiction de Bayonne sur le fleuve. Nous faisons demi-tour, direction Guiche à 35 km de Bayonne où nous faisons escale. Nous avons quitté l'Adour pour entrer dans la Bidouze, ancienne voie de transport de la pierre de Bidache.

A l'entrée du port, nous sommes accueillis par les ruines du château de Gramont en cours de restauration.

Après un pique-nique pris en commun, nous avons 2 h pour visiter le village de Guiche avant de remonter sur le Coursic.

Michel Ravel reprend son micro car il a encore plein de choses à nous apprendre cette fois sur les barthes, système ingénieux datant de 1600, avec leurs portes à flots pour réguler l'évacuation des trop-pleins et leurs clapets permettant de capter l'eau douce à la surface de l'Adour.

Sur les berges construites en pierres sèches, les boeufs et les mules tiraient les galupes sur les chemins de halage. Saviez-vous que parfois, c'étaient les femmes elles-mêmes qui tiraient les embarcations ?

Michel_Ravel

Sur le chemin du retour, Michel Ravel aborde la période sombre de Bayonne celle du temps où celle-ci constituait la dernière base aéronavale française au début de la seconde guerre mondiale. Il nous montre une étonnante photo d'un hydravion Latecoère 641 avec ses 6 moteurs posé sur l'Adour embarquant des passagers.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur l'intervention de notre capitaine mais nous ne vous dévoilerons pas tout afin de vous donner envie d'aller à la rencontre de cet historien autodidacte qui ne demande qu'à partager sa passion avec vous.

L'Adour, le fleuve, l'Adour et ses maisons du bord du fleuve, l'Adour et sa faune et sa flore, l'Adour et ses personnages haut en couleur... Allez-y ! Vous ne serez pas déçu(e)s !

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