Betizuak : les bovins sauvages

Rendez-vous était donné au col d’Ibardin pour partir sur les traces du Betizu. Iban Seiliez de l’association Iparraldeko Betizuak, fut notre accompagnateur pour cette journée.

C’est ensuite au Mandale ainsi qu’à Xoldokogaina que nous sommes partis à la recherche de cette vache sauvage présente au Pays basque depuis des centaines d’années.

Le mot « betizu » vient des deux mots basques beh(i)=bovin, vache et izu=sauvage, fugitif. Ceci est lié au caractère sauvage de ces animaux qui se cachent dans des zones arborées.

Le statut juridique du Betizu est très différent de part et d'autre de la frontière : alors qu'en Espagne, il s'agit d'une race bovine domestique officiellement reconnue et dont la production est soutenue par le gouvernement, en France, ces bovins n’ont pas de statut juridique. Ils n’ont donc pas de propriétaire officiel, ne sont pas identifiés et ne subissent pas de suivi sanitaire, ce qui pose un certain nombre de problèmes.

La question qui se pose alors est : quel statut donner au Betizu ? Sauvage ou domestique ? En réalité pour protéger et faire perdurer cette espèce c’est bien le statut d’espèce sauvage qu’il faudrait leur attribuer. En effet, le statut de domestique contraindrait alors à les baguer, les vacciner et les mettre en enclos, ce qui mettrait fin à la particularité de cette espèce.

En raison de cela, il est également difficile de calculer la population présente au Pays basque. Pour ce faire ce sont des bénévoles qui se mobilisent pour des comptages. On peut alors avancer le chiffre de 100 individus au Pays basque, sans pour autant être sûr de ce dernier.

Le Betizu est la seule population de ce type en Europe.

L'amélioration de la gestion de Betizu en France et la clarification du statut juridique semblent nécessaire à la survie de cette population bovine menacée de disparition.

Lors de cet après-midi très ensoleillé, nous avons eu la chance de croiser plusieurs spécimens de Betizu, dont des petits. Nous avons alors pu constater que, bien que classifiées de « bêtes sauvages » ces dernières ont été nullement impressionnées par notre arrivée. En effet, bon nombre d’entre elles, étant présentes le long du GR 10, elles semblent presque habituées au public !

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