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Le blog du CPIE Pays basque
29 juin 2012

Les tourbières d'Archilondo

     Rendez-vous à 9h au marché couvert de Garazi pour tous les participants sous un ciel bouché. Nous montons vers Irati en espérant passer au dessus de ces nuages et une fois arrivé au col de Burdincurutcheta le soleil fait son apparition. Le plaisir est de courte durée puisque à peine arrivé au col de Sourzai nous replongeons dans un brouillard à couper au couteau.

     C'est à partir du col d'Irau que nous débutons notre périple. Une petite introduction dans une pelouse acide expliqueP1030973 à nos participants le déroulement de la journée. Les milieux seront interprétés grâce aux espèces que l'on y trouvera et qui nous fournirons des indications sur l'hygrométrie, l'acidité ou encore le gradient trophique du sol. Par exemple, nous trouvons lors de ce premier arrêt de l'Agrostide à soie Agrostis curtisii indicatrice de l'acidité du sol. Non loin, c'est la Campanille à feuilles de lierre Walhembergia hederacea qui nous permet de dire que le sol est méso- à hygrophile. 

     La découverte des premiers milieux humides se fait le long d'Iraunabako erreka. Comme tout le monde a pu le constater, les zones humides sont des complexes vraiment difficile à appréhender. C'est une multitude de micro habitats imbriqués les uns dans les autres. En frange du cours d'eau, nous découvrons sur une surface d'environ 2m2 des landes humides à Bruyères à quatre angles Erica tetralix et Bruyère ciliée Erica ciliaris. Comme son nom l'indique, cet habitat se caractérise par la présence simultanée des deux bruyères

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avec Erica tetralix qui renseigne sur le caractère humide du milieu et Erica ciliaris sur le caractère atlantique. Sur la station en question, nous trouvons de l’ajonc de le Gall Ulex gallii ce qui nous renseigne sur le caractère moins humide. En effet, deux principaux faciès se trouvent dans ce type de landes : un premier humide avec des sphaignes mésohygrophiles et un second, plus sec, où l'on trouvera l'Ajonc de le Gall généralement accompagné de la Callune vulgaire Calluna vulgaris.

 

     Non loin de là, ce sont des tapis de drosera et grassette qui attirent notre attention. Ces deux plantes carnivores complètent leur alimentation en se nourrissant d'insectes dont elles tirent les nutriments qu'elles ne trouvent pas dans le sol. C'est grâce à leur couleur particulièrement attractive que la grassette et la drosera attirent les insectes qui viennent se coller dans une sorte de glu avant d'être digérés par la plante en question.

 

     Nous continuons notre balade au fil de l'eau et des découvertes : grenouille rousse, sangsue, linaigrette,

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calopterys,... nous sommes gâtés par ce que nous voyons même si ce n'est jamais loin à cause du brouillard qui ne s'est toujours pas levé. Il va d'ailleurs nous poser souci quand nous quittons les tourbières pour rejoindre la route et que nous nous retrouvons sans le savoir sur la route en direction d'Esterençuby. Heureusement nous nous rendons relativement vite compte que ce n'est pas le bon chemin et faisons demi-tour. Nous parvenons aux voitures et décidons que l'on s'est assez mouillé pour aujourd'hui. Nous ne faisons donc pas l'arrêt prévu aux tourbières de Sourzai et rentrons à Garazi où nous nous quittons après une journée humide à tout point de vue.

 

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